L'historique
La mobilisation de spectateurs pour défendre la démarche de Jean VILAR à Chaillot et au festival d'Avignon avait débouché sur la création d'une première ATP en mars 1953 à Paris. D'autres ATP virent le jour, dans la foulée, à Avignon (1954), Amiens (1953), Poitiers (1956), Aix en Provence (1959)… Dans la cité des Papes, dès 1955, les Amis du Théâtre programmaient leur première saison théâtrale, en hiver, entre deux festivals. Plutôt que de faire appel à un directeur artistique ou à une compagnie théâtrale, les élus vont faire le choix du public, et confier à une équipe de spectateurs bénévoles, animés du seul souci de partager leur plaisir avec le plus grand nombre de nîmois, le soin de concevoir une saison « municipale » de théâtre, et d'en assurer totalement la gestion en toute indépendance. Au fil des années, une programmation judicieuse et un travail militant intense de promotion des spectacles élargirent le public et, par là même, renforcèrent les équipes successives. Les municipalités se sont succédées aussi, sans que jamais soit remise en cause, à l’occasion d’une alternance politique, la confiance accordée à l'ATP qui a toujours était subventionnée. Ce qui se passait à Nîmes n'échappa pas à des spectateurs voisins, partageant le même désir : existent aussi des ATP à Alès (depuis 1977) et à Uzès (depuis 1980). Le Gard s'est montré terre fertile. |
Au fil des saisons, les nîmois ont ainsi eu l'occasion de découvrir bon nombre de nouveaux talents, souvent devenus les grands noms d’aujourd’hui, et de compagnies étrangères venant d'Espagne, Italie, Californie, Russie, Angleterre, Japon, Côte d'Ivoire, Hollande, Belgique, Roumanie… |